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Libération

En Polynésie, le retour de Temaru

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L’indépendantiste de 64 ans, a été élu à une large majorité président de la Polynésie française mercredi à Tahiti.
Après la motion de censure qui a renversé le président indépendantiste Oscar Temaru la semaine dernière, l'élection du nouveau président doit avoir lieu ce jeudi, mais dans la plus grande incertitude. Le résultat dépend du vote de quatre élus îliens qui ont annoncé mardi soir qu'ils voteraient tous pour le même camp, sans dire pour qui entre Temaru et Gaston Tong Sang. /Photo prise le 26 juin 2006/REUTERS/Benoît Tessier (REUTERS)
par (Source AFP)
publié le 12 février 2009 à 7h36
(mis à jour le 12 février 2009 à 7h37)

L’indépendantiste Oscar Temaru, 64 ans, a été élu à une large majorité président de la Polynésie française mercredi à Tahiti.

L’Assemblée de Polynésie, dont il est l’actuel président, lui a accordé 37 suffrages sur 57.

«Nous avons besoin de faire la paix entre nous d'abord pour pouvoir envisager avec espoir un redressement économique et surmonter la crise qui nous frappe durement avec la chute du tourisme, l'effondrement de la perle et de la pêche et une agriculture ou tout reste encore à faire», a déclaré le nouveau chef de l'exécutif polynésien.

Cette élection apparaît presque comme un raz de marée quand on se souvient de la fragilité de la vie politique polynésienne depuis 2004: l’Assemblée vient en effet d’élire son 9ème président, qui va lui même former le 8ème gouvernement en 5 ans.

Pour la première fois en Polynésie, ce sont des voix autonomistes qui ont permis l'élection d'un président indépendantiste, «un signe», diront Oscar Temaru et Gaston Flosse, «que les polynésiens ne veulent plus être manipulés depuis Paris et qu'ils ont décidé de prendre leur destin en main».

Et ce destin, ajouteront l'ex-député Béatrice Vernaudon ou la non-inscrite Sandra Levy-Agami, «passe par une réconciliation de tous et une écoute permanente des uns et des autres.»

Sandra Levy-Agami a réclamé dans son intervention ce que l'on a retrouvé dans les trois autres discours des candidats: un «comportement plus polynésien dans la vie publique locale».

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