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Libération

La Réunion assise sur un volcan

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Partis, associations et syndicats se plaignent du coût de la vie sur l’île.
publié le 12 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 février 2009 à 6h51)

Après les Antilles, la pression monte sous la terre volcanique de la Réunion. Mardi, un collectif inédit de treize associations, syndicats et partis politiques a grondé pour réclamer des mesures en faveur du pouvoir d’achat, de l’emploi et du logement. Du Parti communiste réunionnais à la Ligue des droits de l’homme, en passant par le NPA, tous se sentent pousser des ailes.

Record. «A la Guadeloupe, un peuple debout réclame justice sociale. Ça nous booste !» reconnaît Jean-Paul Ratenon, président de l'association Agir pou nout tout. «Il faut en profiter et œuvrer assez vite, sinon ça va faire pschitt», renchérit Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT-Réunion. Le collectif se fait l'écho de la population, dont plus de la moitié vit au-dessous du seuil de pauvreté. Frédéric, vendeur de chaussures à Saint-Denis, s'interroge : «Si les Guadeloupéens sont parvenus à obtenir ce qu'ils veulent, pourquoi pas nous ? Tous les pays d'outre-mer devraient faire une grève générale.»

Mais c'est «ti pa ti pa» («lentement mais sûrement») que les organisations veulent monter en puissance. Pas d'appel à baisser les rideaux, ni à descendre dans la rue pour l'instant. Seuls les étudiants et les enseignants-chercheurs ont manifesté, hier, pour protester contre la loi Pécresse. Il faudra attendre la fin de semaine pour découvrir la plateforme de revendications du collectif. Et nul doute qu'elle recoupera les problématiques de la Guadelo