Face au risque de généralisation des revendications, Nicolas Sarkozy a annoncé, vendredi, la mise en place «sans délai» d'un Conseil interministériel de l'Outre-Mer, une promesse de sa campagne présidentielle, a-t-il rappelé. Ce conseil qui fera «des propositions sur la rénovation de la politique menée par l'Etat en Outre-mer» se réunira «dans les prochains mois». L'exécutif espère qu'il sera de nature à apaiser les situations conflictuelles.
Car, aux côtés de la Guadeloupe, la Martinique, île voisine, en est à son neuvième jour de grève. En visite-éclair à Fort-de-France, jeudi, le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Yves Jégo, avait soumis 39 propositions au collectif dit «du 5 février» qui posait les mêmes revendications que le collectif guadeloupéen. Il a notamment annoncé la baisse «immédiate» du carburant de 8 centimes d'euro pour l'essence et de 10 centimes pour le gazole et confirmé la baisse de 20 % sur 100 biens de première nécessité, que les syndicats avaient obtenue mardi de la grande distribution. Le collectif a relevé vendredi «trois avancées notables» : la baisse supplémentaire du carburant, la prime de 200 euros en avril aux 50 000 foyers aux plus bas revenus, et enfin, comme en Guadeloupe, l'anticipation à 2009 du Revenu de solidarité active.
A plusieurs milliers de kilomètre de là, à La Réunion, dans l'océan Indien, un collectif regroupant 25 organisations syndicales, politiques et associatives a appelé à une jour