Ségolène Royal estime qu'avec le retour de la France au sein du commandement intégré de l'Otan, voulue par Nicolas Sarkozy, la France envoie un «signal de repli» qui traduit un «triple contresens» et qu'un «débat politique» aurait été souhaitable.
Dans une tribune signée dans «Le Monde» daté de mardi, l'ex-candidate PS à la présidentielle juge qu'«avec son retour dans le commandement intégré de l'OTAN, la France envoie un signal de repli sur la sphère occidentale qui va à rebours de la stratégie d'ouverture impulsée par Barack Obama».
Pour la présidente de Poitou-Charentes, «ce repli traduit un triple contresens: sur l'évolution du monde aujourd'hui; sur le rôle de la France et de l'Europe dans les relations internationales; sur les garanties de notre sécurité collective».
Pour elle, l'Otan demeure une organisation «marquée par la guerre froide», et l'Alliance «apparaît désormais comme le bras armé de l'Occident dans le monde». Avant cette décision, «il aurait donc été souhaitable qu'un débat politique s'engage sur les nouvelles missions confiées à l'Otan», juge Royal.
Certes, ce retour «ne signifie pas une adhésion de droit à toutes les opérations de l'Organisation», mais il est «évident» qu'il «fera peser sur nos choix d'engagement une pression morale considérable».
«Le cadre de l'OTAN n'est pas aussi flexible et protecteur de
Royal dénonce le retour de la France au sein du commandement de l’Otan
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La Rochelle, le 29 août 2008. Université d'été du Parti socialiste, à la Rochelle. Sur la photo, Ségolène Royal, présidente socialiste du conseil régional de Poitou-Charentes, candidate au poste de premier secrétaire, à l'aquarium de la Rochelle. COMMANDE N° 2008-1199 (Sébastien CALVET)
par (Source AFP)
publié le 16 février 2009 à 15h53
(mis à jour le 16 février 2009 à 15h56)
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