Côté cour, l'un et l'autre font mine de rien. Pour le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, le retour ce matin à l'Assemblée nationale de Xavier Bertrand «n'est pas un sujet de difficultés». Dimanche, sur le plateau de Michel Drucker, le secrétaire général de l'UMP, qui a récupéré hier son siège de député de l'Aisne, lui a retourné le compliment, assurant face caméra que «tout va bien avec Jean-François Copé». Hors-champ, Xavier Bertrand confirme : «Je ne veux pas de film. Je n'ai pas l'intention de surjouer mon retour à l'Assemblée nationale.» Des déclarations apaisantes qui, côté jardin, ne trompent personne. Pas, en tout cas, les députés de la majorité qui s'attendent à ce que leur réunion hebdomadaire soit désormais le théâtre de passes d'armes récurrentes à fleuret plus ou moins moucheté. «Entre Copé et Bertrand, c'est tendu,admet un habitué des deux hommes. Ce sont deux mecs qui se détestent, tous deux en situation de pouvoir.» A l'UMP pour le premier, au groupe pour le second. Avec, pour les deux crocodiles, un même os à ronger : leur influence sur le cours des réformes voulues par l'Elysée.
Pions. Au nom du nécessaire «rassemblement», Xavier Bertrand a avancé ses premiers pions, vendredi en marge d'un meeting à Reims. Le toujours membre du G7 des ministres les plus influents du gouvernement («J'y étais, le Président m'a demandé d'y rester.») avait, pour l'occasion, mobilisé des piliers