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PS : la voie de la conciliation

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Gauche . Royalistes et aubrystes pourraient bientôt se rabibocher.
publié le 18 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 février 2009 à 6h51)

Le rendez-vous, initialement fixé ce matin rue de Solférino, n'était qu'un leurre. Pour éviter le rush des caméras, le lieu réel de leurs retrouvailles n'a été communiqué qu'hier soir aux participants. Mais les deux parties du parti, les amis de Ségolène Royal et ceux de Martine Aubry, se retrouvent bien aujourd'hui en «délégations» pour tenter de régler, enfin, le sujet qui les poursuit depuis leur congrès : la césure de leur organisation. Après l'accident de Reims, l'heure est au constat partagé. Au point que, trois mois après les anathèmes, les accusations de tricherie et les menaces de procès, les socialistes ne sont pas loin de faire assaut d'amabilités politiques.

«Martine Aubry s'est dite depuis le début disponible pour faire des efforts, j'ai le sentiment que Ségolène Royal est assez fair-play», modère Benoît Hamon, porte-parole du parti, qui espère «que ça coagule au PS» après l'épisode saignant du congrès. Question de crédit électoral : «On a conscience qu'on a altéré la crédibilité du parti, poursuit Hamon. Et ce n'est pas au moment où la politique de la droite est plus dure pour les Français qu'il faut repartir pour un cycle supplémentaire de divisions.» Les proches de Royal, qui avancent «un état d'esprit facilitateur», ne disent pas autre chose. Vincent Peillon : «On doit solder les divisions internes pour passer au travail sur le fond. La vraie question, c'est celle de notre projet.» Manuel Valls :