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Libération

Une colère relayée en métropole

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La gauche dénonce l’indifférence de l’Etat.
publié le 18 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 février 2009 à 6h51)

La fièvre outre-mer a commencé hier à gagner la métropole, notamment à l'Assemblée lors des questions au gouvernement. Angle d'attaque de la gauche : l'indifférence du gouvernement. Députée (apparentée PS) de Guadeloupe, Jeanny Marc a interpellé François Fillon dans une chaude ambiance : «Vous avez fait preuve jusqu'à présent d'un autisme qui a pour résultat d'avoir fait exploser la paix sociale. Vous êtes responsable aujourd'hui de cette situation, vous serez coupable demain de vos tergiversations !» a-t-elle lancé. Réponse du secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Yves Jégo : «Le cri que vous poussez dans l'hémicycle, nous devons l'entendre. Oui, il faut […] mettre des moyens financiers sur la table, mais chacun sait qu'ils ne sont pas infinis !»

En attendant l'entrée en scène de Nicolas Sarkozy demain sur le dossier, Jégo a soufflé le chaud et le froid. Ainsi dans leFigaro, il explique que la politique du gouvernement n'est «pas d'acheter, comme ce fut tant de fois le cas auparavant, une illusoire paix provisoire» et accuse Olivier Besancenot, qui se rendra vendredi sur l'île, de «jeter de l'huile sur le feu». C'est Alain Krivine qui s'est chargé de répliquer : «C'est le gouvernement et ses gendarmes qui jettent de l'huile sur le feu en tabassant et en traitant de "sale nègre" des syndicalistes comme Alex Lollia.»

François Hollande, lui, a déploré sur son blog «les palinodies de ces derniers jours» avec «