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Libération

Sarkozy repousse la Guadeloupe

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publié le 19 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 février 2009 à 6h51)

La nouvelle est tombée hier à 10 h 27, heure de Paris : dans la nuit, un homme a été tué par balle à Pointe-à-Pitre, à proximité d’un barrage. Un militant syndical qui revenait d’un meeting (lire page 3). De la manière la plus dramatique, après trente jours de grève générale paralysant toute l’économie de l’île, la Guadeloupe a forcé la porte du sommet social organisé hier par Nicolas Sarkozy à l’Elysée.

La CGT avait prévenu qu’elle mettrait la question à l’ordre du jour de la rencontre. Le chef de l’Etat ne le souhaitait pas. Position officielle : la situation en Guadeloupe est particulière et n’a rien à voir avec les mesures sociales envisagées pour atténuer globalement les effets de la crise sur les franges les plus vulnérables de la population.

Ligne. Le chef de l'Etat a tenu bon sur cette ligne, précisant juste aux partenaires sociaux qu'il réservait ses annonces aux «parlementaires et présidents des exécutifs régionaux et départementaux d'outre-mer» qu'il doit recevoir aujourd'hui. Une déclaration réitérée hier soir à la fin de son allocution télévisée (lire ci-dessous)

A leur arrivée dans la cour de l'Elysée, dix minutes avant l'ouverture de la conférence sociale, les dirigeants syndicaux avaient pourtant averti : la situation aux Antilles ferait partie du débat. Face aux caméras, François Chérèque a fait d'un ton solennel une brève déclaration. «En accord avec Bernard Thibault et Jean-Claude Mailly, a lancé le secrétaire général de la