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Libération

«Trop peu et tardif»

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Le PS dénonce des mesures approximatives.
publié le 19 février 2009 à 6h51

Pour les socialistes, Nicolas Sarkozy, sans surprise, doit revoir sa copie. Au chapitre des mesures présidentielles de protection «des victimes de la crise» et «des plus modestes au sein de la classe moyenne», Michel Sapin, secrétaire national à l'économie du PS, dénonce «des annonces par approximations successives et des aides exceptionnelles par petits points pour telle ou telle catégorie : une aide pour les jeunes chômeurs, pour la première tranche imposable, pour certaines catégories de familles…» Recalage qualitatif, donc, mais aussi quantitatif : «Si les sommes annoncées se révèlent exactes, c'est-à-dire 2,65 milliards, c'est le syndrome du trop peu et trop tard», estime Claude Bartolone, secrétaire aux relations extérieures.

Une excellente occasion, pour les socialistes, de rééditer leur demande d'annulation de ce qu'ils considèrent comme le péché fiscal originel du gouvernement : la loi Tepa. Et de resservir leur propre plan de relance. «Nous avions une proposition d'une simplicité enfantine : 500 euros pour ceux qui ne paient pas d'impôts ou n'en paient que très peu, rappelle Michel Sapin. Pourquoi faire compliqué et si léger alors qu'il faudrait faire simple et beaucoup plus massif ?» Au-delà, Claude Bartolone interprète la position élyséenne comme «un message pour les salariés, qui peuvent constater qu'ils ont réussi la manifestation du 29 janvier. Compte tenu de la faiblesse des sommes annoncées, il va falloir continuer