Menu
Libération
Analyse

Crise : l’agacement patronal

Article réservé aux abonnés
Social . Les arbitrages de Sarkozy restent au travers de la gorge de Laurence Parisot.
publié le 20 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 février 2009 à 6h51)

Si les syndicats ont jugé «insuffisantes» les mesures annoncées jeudi par Nicolas Sarkozy au sommet social de l'Élysée, la dirigeante du Medef, Laurence Parisot, en est sortie très remontée contre les arbitrages présidentiels. Deux dispositions l'agacent particulièrement : le fonds d'investissement social et la demande de négociations sur le partage des profits.

La création d’un fonds d’investissement social est une idée de la CFDT, qui le conçoit comme un outil pour mobiliser d’importants financements publics en faveur des victimes de la crise. Ces moyens viendraient compléter ce qui existe déjà dans le cadre de l’assurance chômage ou de la formation professionnelle.

Recyclage. Mais la version présentée par le chef de l'Etat diffère sensiblement. Sur son montant déjà : Nicolas Sarkozy parle de 2,5 à 3 milliards d'euros contre 5 à 10 milliards pour la CFDT. Et surtout, a-t-il précisé, l'Etat «pourrait prendre à sa charge la moitié». Le reste viendrait «des partenaires sociaux». Il s'agirait donc soit de recyclage de cotisations sociales, soit de nouveaux prélèvements.

Cela n'a pas échappé au Medef. «J'ai été très surprise d'entendre hier le président de la République reprendre la proposition de la CFDT», a expliqué vendredi sur France Info Laurence Parisot, s'inquiétant de constater que «rien n'avait été dit sur le financement du fonds».

La présidente du Medef est d'autant plus irritée que les propos tenus par le prés