Est-ce un geste pour amadouer les Guadeloupéens ? Toujours est-il que Nicolas Sarkozy a annoncé hier, devant les élus d'outre-mer réunis à l'Elysée, qu'il se rendra sur l'île «dès le calme revenu» pour ouvrir une série d'états généraux afin de débattre «des grands enjeux» dans chacune des collectivités ultramarines.
Mais, sur place, le LKP maintient la pression sur l'exécutif et n'est pas disposé à négocier sur une autre base que celle d'une hausse de 200 euros des bas salaires. A peine connue la proposition formulée hier matin par François Fillon (une augmentation des bas salaires «proche des 200 euros», lire ci-dessous), l'un des hauts responsables du collectif guadeloupéen, Jean-Marie Nomertin ironisait sur cette «sucette de l'Etat». Un peu plus tard, Elie Domota, chef de file du LKP, assurait ne «jamais avoir été contacté pour préparer» quoi que ce soit et fustigeait des «annonces qui ont pour objectif de jeter le trouble dans la tête des Guadeloupéens mobilisés depuis un mois». Il précisait cependant que le LKP se rendrait en fin de journée à une réunion avec les deux médiateurs dépêchés par Paris. C'est la première fois qu'ils se retrouvent depuis la rupture des négociations voilà neuf jours.
Evacués.Cette petite ouverture ne signifie pas pour autant que l'Etat a retrouvé des interlocuteurs. Sur le terrain, des dizaines de barrages plus ou moins contrôlés continuent à paralyser l'archipel. Po