Menu
Libération

«On sait ce qu’on veut, et on veut notre dû»

Article réservé aux abonnés
Guadeloupe . Hier, les négociations ont repris entre le collectif LKP, le préfet et le patronat local.
publié le 24 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 février 2009 à 6h51)

Visage impassible, belle silhouette, entouré de ses gardes du corps, le leader du LKP, Elie Domota, ne prononce pas un mot en pénétrant dans la préfecture maritime. Autour de lui se déroule une mise en scène parfaite, colorée et décidée, avec chansons en créole et drapeaux rouges, certains à l’effigie du Che. Il n’y a bien qu’en Guadeloupe qu’une négociation, considérée comme décisive, débute avec des allures de carnaval.

Les discussions, suspendues vendredi, ont donc repris hier en fin de matinée (heure locale), entre le LKP, le collectif à l'initiative du mouvement de grève, le préfet et les responsables du patronat, dont le Medef local. Les petits patrons ont, eux, mis sur la table une proposition jugée «intéressante» par le LKP, répartissant sur l'Etat, les collectivités locales et les entreprises, la hausse de 200 euros des bas salaires, réclamée par le collectif. Mais il était délicat, hier soir, d'avancer le moindre pronostic sur l'aboutissement des négociations.

De nombreuses rumeurs circulent, toutes contradictoires. Les unes pointent la lassitude de la population, d’autres affirment le contraire. En tout cas, en préalable comme le veut la coutume de ce mouvement qui est entré dans son deuxième mois, cela a commencé par un cortège de quelques centaines de militants (en présence entre autres d’Olivier Besancenot, mais sans Ségolène Royal). D’un pas vif, la petite foule a quitté le Palais de la Mutualité, où siège le LKP, pour se rendre au port, en traversant t