L’hyper président, qui vient, dans l’affaire Pérol, de passer par-dessus une commission de déontologie, n’épargne pas grand-monde. Parlement, ministres, CSA ou encore syndicats ont fait les frais des petits arrangements sarkozystes avec les garde-fous démocratiques. Exemples.
LE PARLEMENT court-circuité
Tout à sa volonté de réformer à marche forcée, l'Elysée a depuis juin 2007 imposé un rythme d'enfer aux législateurs. Quitte à bousculer les us en vigueur et bâcler le travail. La procédure dite «d'urgence» qui permet l'adoption des textes gouvernementaux au terme d'une seule lecture par chambre est ainsi devenue la règle: la moitié des projets de loi examinés depuis juin 2007 et la quasi-totalité des textes d'envergure (réforme de l'université, de la justice, de l'hôpital, de l'audiovisuel public, loi de modernisation de l'économie et du marché du travail, Grenelle de l'environnement…) y ont été soumis. «L'urgence, c'est devenu le régime de croisière. C'est une mauvaise habitude, un vrai problème», confirme un ponte UMP de l'Assemblée nationale.
L'interventionnisme élyséen ne s'arrête pas là. «C'est une pratique courante et agaçante de voir débouler des amendements gouvernementaux en toute fin de discussion des textes», confirme-t-on dans les coulisses du Palais Bourbon. «C'est d'autant plus exaspérant que ces dispositions souvent mal ficelées sont ensuite recalées par le Conseil constitutionnel.» Ce qui n'a pas empêché Sarkozy, en pleine polémique su