Dans le Grand Paris, c’est déjà le grand énervement. La proposition du comité Balladur de créer une nouvelle collectivité fusionnant Paris et les trois départements de Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine, exaspère à des degrés variables nombre d’élus, de gauche comme de droite. Rien ne passe : ni le périmètre de la future structure (144 communes et 6 millions d’habitants) ni le transfert de compétences (action sociale et urbanisme essentiellement) ni la suppression des groupements de communes existants. Encore moins le télescopage avec le travail patiemment tricoté par les élus qui se sont engagés dans le syndicat d’étude Paris-Métropole.
«Demeurés». Parmi eux, les élus de la capitale ne décolèrent pas. Pierre Mansat, adjoint (PCF) aux relations avec les collectivités territoriales, résume «la logique qui sous-tend ce projet : les élus d'Ile-de-France sont nuls, ils n'ont jamais su s'organiser, on va s'occuper d'eux». Il ajoute : «On nous prend pour des demeurés.» Même sentiment chez Patrick Braouezec, président (app. PCF) de la communauté d'agglomération Plaine-Commune : «Pour la Nouvelle-Calédonie, on fait un référendum. Pour l'Ile-de-France, on s'assoit sur les élus et les populations.» Il souligne que les intercommunalités de la région «n'ont pas été auditionnées».
Moins radical, l'UMP François Kosciusko-Morizet, maire de Sèvres et vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, remarque quand