Depuis l'annonce du «Big Bang» territorial du Comité Balladur pour la réforme des collectivités locales, les oppositions fusent de partout. Au point de contaminer un des membres du comité, Pierre Mauroy, ancien premier ministre socialiste. Il estime que «ses travaux cachaient une arrière-pensée politique» et «représentent une occasion manquée».
Si le rapport du Comité Balladur est suivi, la France ne comptera plus qu'une quinzaine de régions métropolitaines sur 22. Or, 20 d'entre elles sont présidées par la gauche. Selon le sénateur du Nord, «La droite est sortie humiliée des élections régionales de 2004» et «elle a voulu donner un coup de pied dans la fourmilière». «Il s'agit pour elle de reprendre le pouvoir: donc elle change tout et brouille tout», a-t-il encore affirmé.
Ségolène Royal, la présidente de la région Poitou-Charentes, se montre moins inquiète que l'ex chef du gouvernement. Sur le dépeçage annoncé de cette collectivité locale, l'ancienne candidate à la présidentielle déclare: «Je n'y crois pas». Comme Pierre Mauroy, elle ne prône pas une disparition mais une redéfinition des champ de compétences des régions et des départements. Mais la réforme térritoriale «ne doit pas être débattue en catimini dans une commission», a-t-elle précisé.
Quant à Claude Gewerec, président de la Picardie, dont la