Menu
Libération

Escalade à la Martinique

Article réservé aux abonnés
Alors que la grève a débuté le 5 février, l’île a connu deux nuits de violences.
par Laure MARTIN-HERNANDEZ, FORT-DE-FRANCE, correspondance
publié le 27 février 2009 à 6h52

Une semaine après les violences en Guadeloupe, la Martinique s’embrase à son tour. Fort-de-France a vécu deux nuits d’émeutes urbaines après trois semaines de grève générale contre la vie chère alors que les négociations s’enlisent.

Les violences sont encore montées d'un cran dans la nuit de mercredi à jeudi : une cinquantaine de commerces ont été pillés et une dizaine de voitures ont été brûlées dans la capitale de l'île. Des affrontements violents ont opposé les policiers et les gendarmes mobiles en tenue de combat à des dizaines de jeunes encagoulés qui ont tiré sur les forces de l'ordre avec des fusils de chasse. Selon la préfecture, 22 coups de feu ont été recensés dans la nuit. Deux agents ont été blessés par balle. Une centaine de personnes ont été placées en garde à vue. «Certains de ces jeunes adultes, la moitié d'entre eux, sont déjà connus de la justice pour des faits de vol», a précisé le procureur de la République Claude Bellanger.

Appel. Pour prévenir une nouvelle nuit de violences, deux escadrons de gendarmerie mobile supplémentaires sont arrivés de Paris. Et le préfet Ange Mancini a appelé les Martiniquais à éviter de se déplacer après 19 heures : «Il ne s'agit pas d'un couvre-feu mais d'une demande solennelle de participation à la sécurité de tous. Je veux éviter un drame que tout le monde regretterait.» Les élus martiniquais ont lancé un appel hier. Toutes tendances politiques, ils condamnent ces violences et demandent au pa