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Libération
Reportage

Pointe-à-Pitre voit venir la fin de crise et se réveille doucement

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La moitié des boutiques avaient hier levé leurs rideaux de fer, la Caisse d’épargne, l’hôpital se sont remis à fonctionner…
publié le 27 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 février 2009 à 6h51)

Une ville soulagée à l’évidence, mais pas encore complètement rassurée. Quelques heures à peine après la fin des négociations de la nuit, Pointe-à-Pitre s’est réveillée. Doucement mais continuellement. Pour un peu, on croirait que tout repart, le centre-ville reprenant ses bonnes et mauvaises habitudes, avec ses légendaires embouteillages.

Hier, dès 9 heures, place de la Victoire, une file d’attente se forme au bureau des étrangers de la sous-préfecture. Une autre, juste après, devant une agence de la Caisse d’épargne. Des employés municipaux balaient. Des gendarmes s’ennuient. Dans les ruelles commerçantes, plus d’une boutique sur deux a relevé son rideau de fer. Dans ce mouvement de grève qui a mis en cause fortement les habitudes de surconsommation, c’est tout un symbole : même le restaurant Quick est en train d’ouvrir, et en ce début de jour des employés s’affairent déjà à nettoyer devantures et trottoirs. Reste quand même ce regard persistant, un rien inquiet, des commerçants. Ils surveillent, et guettent le coin de la rue pour voir si rien d’anormal ne s’y prépare.

A l'hôpital, le piquet de grève a disparu. Le parking, à nouveau, déborde. L'employé à l'accueil ne sait comment bloquer les uns et laisser passer les autres. «Cela revit, le changement est significatif, cela paraît presqu'un jour comme un autre», note le professeur Gilles Beaucaire, chef du service des maladies infectieuses. Prudent : «Ici il y a toujours un… mais. Il faut un peu attendre. Et on