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Libération

En Guadeloupe, le Medef renâcle

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Négociations. Des patrons de l’île ont boycotté les discussions avec le LKP.
publié le 28 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 28 février 2009 à 6h51)

Le conflit guadeloupéen, commencé le 20 janvier, tourne aux bisbilles entre… patrons. Dans la nuit de jeudi à vendredi, un accord avait été signé entre le LKP, à l'origine du mouvement contre la vie chère, et une partie minoritaire du patronat local. «Un premier pas», a d'abord expliqué Elie Domota, le porte-parole du LKP, avant de le juger comme «valant de l'or». Cet accord «ne concerne que 15 000 à 17 000 salariés sur les 85 000» du privé, a expliqué le préfet de la Guadeloupe, Nicolas Desforges. Des chiffres minimisés par Willy Angèle, le président du Medef Guadeloupe, pour qui il n'est applicable qu'à moins de 3 500 salariés. Le compromis prévoit que les salariés percevant jusqu'à 1,4 fois le Smic recevront quelque 200 euros supplémentaires, l'Etat mettant 100 euros, les collectivités locales 50 comme les entreprises.

Mais il y a un obstacle de taille : le Medef et sept autres organisations patronales ont refusé de se joindre à la table des négociations… La raison de cette politique de la chaise vide ? «Un climat d'intimidation et de violences qui règne dans les réunions.» Des affirmations démenties par le préfet : «A aucun moment, la sécurité [de Willy Angèle] n'a été en cause.»

Ce boycott n'a pas du tout été du goût de l'organisation dirigée par Laurence Parisot : «Le Medef national ayant reçu toutes assurances de sécurité nécessaire de la part des pouvoirs publics appelle le Medef Guadeloupe à revenir à la table des négoc