Semaine du grand pardon au PS. Alors que le pays s'enfonce dans la crise, l'heure est à l'affichage de la réconciliation entre les «deux moitiés» du parti, engagées derrière Martine Aubry et Ségolène Royal dans la foulée du congrès de Reims. «On ne peut pas appeler à l'unité nationale comme le fait Ségolène, et ne pas faire tous les efforts pour y parvenir dans le parti. Chacun a su faire un pas», se félicite Marylise Lebranchu, proche de la première secrétaire. Si, au sommet, le couple Martine et Ségolène reste dysfonctionnel (lire ci-contre), leurs troupes respectives ont amorcé un début de rassemblement.
Tractations. Mardi soir, des proches de l'ex-candidate à la présidentielle ont rejoint la direction du parti après trois mois de tractations. Et un conseil national doit valider samedi des listes aux européennes savamment dosées par l'équipe Aubry pour ne léser aucune écurie, notamment les proches de la présidente du Poitou-Charentes. En respectant la tradition de la proportionnelle des rapports de force issus du congrès, la maire de Lille a laissé toute leur place aux partisans de sa rivale. Vincent Peillon, premier des royalistes et eurodéputé sortant, devrait être tête de liste dans le Sud-Est, Aurélie Filippetti en troisième position dans l'Est et l'eurodéputée sortante Bernadette Vergnaud en seconde position dans l'Ouest.
Pour faire venir les ouailles royalistes rue de Solférino, façon habile de les éloigner de leur maîtresse, Aubry e