Au lendemain de l'accord de sortie de crise en Guadeloupe, le «collectif contre l'exploitation» qui a mené 44 jours de grève générale maintenait la pression. «Nous n'arrêterons pas et je l'ai dit au préfet», a lancé jeudi soir à Télé-Guadeloupe, Elie Domota, à propos des manifestations et blocages d'entreprises qui se sont poursuivis.
Le texte négocié par le LKP, extrêmement détaillé, compte 165 articles aussi bien sur le prix de la baguette, l'embauche d'enseignants ou l'octroi de billets d'avions à prix réduits. L'accord «Jacques Bino», du nom du syndicaliste tué par balle lors de deux journées d'émeutes qui ont secoué l'île, prévoyant une augmentation de 200 euros des bas salaires lui est annexé.
«Soit ils appliqueront l'accord (prévoyant une augmentation salariale mensuelle de 200 euros), soit ils quitteront la Guadeloupe. Nous sommes très fermes sur cette question là. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage», a ajouté le leader du LKP. Une référence directe aux descendants de colons blancs, accusés de monopoliser les richesses, qui ravive le spectre de tensions raciales dans une île à l'histoire marquée par l'esclavage.
Et alors qu’une bonne partie