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Libération

La Réunion prend le relais de la contestation

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Outre-mer . Des manifs contre la précarité ont eu lieu hier.
publié le 6 mars 2009 à 6h51

Alors que les Guadeloupéens reprennent le chemin du travail, les Réunionnais étaient à leur tour dans la rue, hier, pour manifester «contre le chômage, la précarité, les bas salaires, la vie chère» : 20 000 personnes à Saint-Denis et 15 000 à Saint-Pierre dans le sud de l'île selon les organisateurs (8 000 et 4 000 selon les forces de l'ordre). Sans conteste, une mobilisation réussie. La grève générale, lancée par le Collectif des organisations, syndicats, partis et associations de La Réunion (Cospar), a entraîné de fortes perturbations dans les transports publics, les écoles, les installations portuaires…

«Gro zozo». Dans le défilé, qui se déroule devant les rideaux baissés des commerçants du chef-lieu, les syndicats de salariés sont fortement représentés, mais aussi les étudiants, les chômeurs, les retraités… «Gro zozo na stek frite, ti colon la moru griyé» (1), brandit un manifestant, pour dénoncer, en créole, les inégalités de revenus à La Réunion, où 52 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, où un jeune sur deux est au chômage. A l'instar du LKP guadeloupéen, le Cospar, qui regroupe 46 organisations, dont l'ensemble des partis de gauche, réclamait «des mesures d'urgence sociale». Ses membres ont exprimé «une certaine satisfaction» après avoir rencontré le préfet. Pierre-Henry Maccioni a promis une baisse du prix de la bouteille de gaz et des carburants. Concernant la diminution de 20 % du prix des produits de première n