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Libération

Le PS s’invente un psychodrame

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Gauche. Les militants se prononcent jeudi sur la composition des listes aux européennes.
publié le 10 mars 2009 à 6h52

Nouveau bras de fer entre le oui et le non au PS. Sauf que, cette fois, il s'agit de voter pour ou contre la composition des listes aux européennes. Alors que les militants doivent se prononcer jeudi, des voix de responsables s'élèvent pour dénoncer des «méthodes de désignations contestables» et des listes qui «font l'objet d'une vive contestation». La faute, a martelé hier le député royaliste Gaëtan Gorce, à des «arrangements entre les courants» au sein d'un parti «qui part en lambeaux».

Résultat, selon un député socialiste : «Le spectre d'un vote non dans une ou deux régions, notamment le Centre ou l'Est, inquiète la direction. Si c'était le cas, se serait une première dans l'histoire du parti.» Rue de Solferino, on minimise : «Ce n'est pas une révolte, juste un mouvement d'humeur de quelques barons locaux surmédiatisés.» «Les militants ne veulent plus des chicayas, appuie un dirigeant. Ils sentent qu'on est en train de remonter le parti. Les listes sont toujours contestées, surtout par ceux qui n'y figurent pas.»

«Soviétique». Après la complainte du Limousin, privé de candidat dans le Centre, et le «crève-cœur» de Vincent Peillon parachuté dans le Sud-Est pour faire place à un ami de Martine Aubry dans le Nord, la fronde menée tambour battant par le royaliste Gérard Collomb commence à énerver sérieusement la première secrétaire. Qui voit se fissurer la belle unité affichée le 1er mars