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L’électorat sarkozyste décroche

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Selon notre sondage Viavoice, une partie de ceux qui ont voté pour le chef de l’Etat déchantent.
publié le 11 mars 2009 à 6h52
(mis à jour le 11 mars 2009 à 6h52)

Attention, risque de fracture. L'électorat de Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle de 2007 se coupe en deux, avec seulement une petite majorité qui le suit dans ses politiques anticrise. Tel est le principal enseignement tiré du sondage mensuel réalisé par l'institut Viavoice pour Libération (1).

Si le chef de l'Etat voit sa cote de popularité se stabiliser à 42 % (contre 41 % il y a un mois), les réponses qu'il apporte à la crise ne satisfont guère. Deux Français sur trois (comme en février) sont déçus des actions contre le tsunami financier, économique et social. Preuve, s'il en est, que ses annonces au soir du sommet social à l'Elysée, le 18 février, n'ont guère convaincu. Tout juste, note François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice, ont-elles «permis d'éviter une nouvelle dégradation de la situation sociale et politique»

Fêlure. Plus inquiétant pour le Président, cette insatisfaction touche une grosse minorité de ses électeurs d'il y a deux ans (2) : 42 % (contre 56 %) font part de leur désenchantement face aux divers plans de lutte contre la crise. Cette fêlure de l'électorat sarkozyste se retrouve dans l'empathie à l'égard de la prochaine journée de mobilisation syndicale, prévue le 19 mars: 42 % des électeurs de l'ancien président de l'UMP affichent leur solidarité avec ce mouvement (contre 54 % qui le désapprouvent).«Ce clivage, commente François Miquet-Marty, est important parce qu'il divise les