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Libération

Les classes moyennes se sentent lésées

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Une enquête originale pointe la «défiance» envers les mesures anticrise du gouvernement.
publié le 11 mars 2009 à 6h52

On aide les banques, on aide les plus pauvres. Et nous, demandent les classes moyennes ? Nicolas Sarkozy leur avait proposé un marché : «travailler plus, pour gagner plus». Elles ont aujourd’hui le sentiment de «travailler plus pour gagner peu» et même «pour vivre peu». C’est l’une des conclusions de l’enquête originale conduite par Véronique Langlois et Xavier Charpentier, dirigeants de FreeThinking, un laboratoire de conseil et de recherche 2.0 créé au sein du groupe Publicis.

Pour sonder les esprits, le duo utilise le Web collaboratif : ils ont construit une douzaine de communautés depuis mars 2007, «pour les faire entrer en conversation». Qu’ils soient favorables ou hostiles à Sarkozy, les internautes sondés créditaient le Président de sa capacité à réformer le pays jusqu’à fin 2008, selon les enquêtes réunies dans un ouvrage qui vient de paraître (1). Ce socle, jusque-là solide, se fissure. La dernière enquête de FreeThinking, réalisée après parution, au lendemain de la rencontre entre Sarkozy et les partenaires sociaux le 18 février, traduit leur «défiance» devant des solutions jugées «provisoires» et destinées à «aider la France de ceux qui ne travaillent pas». Les auteurs notent que la classe moyenne, sensible à la thématique présidentielle de campagne sur «la France de ceux qui se lèvent tôt», perçoit les aides annoncées «comme le pendant des mesures pour aider les banques. Quelles sont les contreparties ? On ne les voit pas.»

Ce qu’ils attendent ? La remise en questi