Menu
Libération
Interview

«Si on ne fait pas tout en même temps, on ne fait rien»

Article réservé aux abonnés
Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, défend le rythme des réformes.
Claude Guéant en 2007. (Reuters.)
publié le 11 mars 2009 à 6h52
(mis à jour le 11 mars 2009 à 6h52)

Secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant justifie la «cohérence» des mesures de Nicolas Sarkozy contre la crise et la poursuite des réformes.

Alors qu’on se dirige vers une nouvelle journée d’action sociale, le 19 mars, la défiance est forte à l’égard de Nicolas Sarkozy. Manifestement, ses réponses à la crise n’ont pas convaincu…

Personne n’imagine que Nicolas Sarkozy puisse à lui seul faire face à l’océan qui déferle. Mais il apporte plus que d’autres sa contribution dans la recherche de réponses internationales à la crise. On verra encore son volontarisme à l’œuvre lors du G20, qui se tiendra le 2 avril. Il a apporté aussi des réponses nationales. Il a d’abord fallu réagir à la crise financière : les moyens de continuer à fonctionner ont été donnés au système bancaire. Ensuite, il a fallu faire face aux trous d’air de l’activité économique : les moyens ont été dégagés pour relancer l’activité des entreprises, dans le bâtiment par exemple. Troisième effort : les dispositions nécessaires ont été mises en place pour sauver les secteurs stratégiques menacés, comme l’automobile. Quatrième axe : des mesures ont été prises pour venir en aide à nos compatriotes qui, du fait de la crise, sont dans la difficulté.

Mais ces efforts constituent-ils pour autant un plan suffisant ?

On nous dit que ce plan est insuffisant. Je souligne que le cumul de ses différentes composantes le porte tout de même à environ 60 milliards d’euros, soit 3 % du PIB.

Faut-il ralentir le rythme des réformes pour combattre efficacement la crise et amortir ses conséquences sociales ?

Il faut conduire de front deux politiques, celle contre la crise et celle des réformes. Il serait paradoxal de dire, «la crise est là, donc on ne règle pas les problèmes de moyen terme de notre pays». Si on ne fait pas tout en même temps, on ne fait rien. Tout se tient. Prenons la réf