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Libération

De Villiers à l’assaut de Strasbourg

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par Alain Damasio
publié le 12 mars 2009 à 6h52

On le croyait à terre, le revoilà en selle, debout sur ses étriers à lancer le galop des européennes 2009. L'ennemi ? «La Commission européenne.» «Ce sont des fous furieux qui continuent à broyer les peuples et les traditions», a-t-il lancé hier. Diantre ! Pour partir à l'assaut, le vicomte s'est choisi cette fois-ci des alliés qui chassent, pêchent, naturent et traditionnent. Les terres ont été réparties : Frédéric Nihous combattra dans le Nord-Ouest françois, Jean Saint-Josse au Sud-Ouest et Villiers dans l'Ouest. Avec pour héraut commun, l'homme d'affaires Declan Ganley, prince du non irlandais au traité de Lisbonne, qui a réuni ses troupes sous la bannière Libertas. Pour la roture, précisons que Libertas, qui vient d'obtenir lundi le précieux label de parti européen de la part du Parlement de Strasbourg, veut présenter des listes dans les 27 pays de l'UE. Objectif avoué : «Renverser la majorité à Strasbourg pour changer la politique de Bruxelles.» Avec 6,7 % des voix en 2004 et trois élus, Villiers peut légitimement espérer améliorer son score en 2009. Il dit non à la Turquie, veut une Europe des Etats et défend la préférence européenne dans la pure lignée protectionniste. Simple, non ? Trois phénomènes peuvent le favoriser : la crise, l'absence de concurrence sérieuse sur sa droite (avec un FN déconfit) et la nature même des élections européennes qui sont habituellement défavorables aux majorités en place. On comprend mieux son cri de guerre, en ang