Les militants socialistes ont ratifié les listes de leur parti en vue des élections européennes. Toutes les listes? Non, la région Centre résiste à Paris, sur fond de fronde de barons locaux qui contestaient leur composition et appelaient à un rejet.
Ce scrutin était un premier test interne pour la nouvelle première secrétaire Martine Aubry qui jusqu’ici avait réussi à apaiser le parti après le calamiteux Congrès de Reims en intégrant les partisans de Ségolène Royal à la direction.
«La direction exprime sa très grande satisfaction, les listes ayant été adoptées majoritairement», sauf dans les trois départements du Limousin, en Côte-d'Or et en Ille-et-Vilaine, a indiqué à l'AFP Harlem Désir, tête de liste en Ile-de-France et membre de la direction.
Environ 40% des 200.905 militants inscrits se sont rendus aux urnes dans leurs sections jeudi entre 17 heures et 22 heures, soit un taux de participation identique à 2004.
La fronde s'était organisée autour du sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb, qui avait lancé une pétition et préconisé le «rejet» des listes, soit en votant «contre» soit en «refusant de participer». D'autres barons locaux comme François Patriat (Bourgogne), Jean-Jack Queyranne (Rhône-Alpes), Jean-Yves Le Drian (Bretagne) et Jean-Paul Denanot (Limousin) l'avaient rejoint dans ce refus. Le non l'a emporté dans la région Centre (Limousin, Centre et Auvergne) en raison du rejet massif (80%) des militants du Limousin, et malgré le oui