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Libération

Hollande et Aubry mettent leurs bisbilles au centre

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PS. Le refus par les militants de la liste Weber aux européennes cristallise la guerre de succession à la tête du parti.
publié le 14 mars 2009 à 6h51

C’est une sorte de guérilla de succession. Sourde et larvée, elle oppose depuis des mois l’actuelle première secrétaire, Martine Aubry, à son prédécesseur, François Hollande. Dernier épisode en date : le refus des socialistes du Limousin, une des aires d’influence de l’ancien patron du PS, de ratifier, jeudi soir, la liste conduite par Henri Weber pour la circonscription européenne Centre. Ce qui en fait la seule liste rejetée par les militants.

Au-delà du refus de la direction, pour cause de non-cumul, d'entériner la candidature de Jean-Paul Denanot, patron de la région Limousin, et des frustrations locales, l'entourage de Martine Aubry voit volontiers dans cette jacquerie la main de François Hollande. En particulier dans les départements de Haute-Vienne et de Corrèze, qu'il préside : «On sait relier deux points et un trait. Quand 90 % de la Corrèze vote contre, très clairement, c'est qu'il l'a organisé. Mais ce genre de truc fait mal à tout le parti. Pour un ancien premier secrétaire, c'est curieux.»

«Humiliés».Les amis de Hollande tempèrent évidemment cette version. «Dans les quelques jours qui ont précédé le vote, François ne s'est pas exprimé, dit Bruno Leroux. Mais il a bien senti que les militants se sentaient humiliés, et il les a laissés faire.» «Le problème ne vient pas de François, assure Stéphane Le Foll, son bras droit. En envoyant là Henri Weber sans que personne ne soit prévenu, ni même François, on a méprisé les mil