Côté emploi, cette semaine, «c'est la totale», résume un panéliste. Quatorze milliards d'euros de bénéfices, 550 licenciements. L'annonce faite par Total, notre fleuron pétrolier national, a choqué. «Ce ne sont pas des licenciements, c'est le non renouvellement de départs à la retraite. Nuance. On a pareil dans l'administration…», rectifie un fonctionnaire qui sait de quoi il parle. «C'est une attitude générale des entreprises de dégraisser aujourd'hui, témoigne à son tour une électrice de François Bayrou. Ça peut arranger des gens qui veulent arrêter plus tôt, mais il y a des jeunes derrière, qui attendent du boulot !» La décision de Total suscite la perplexité : «Le prix de l'essence a monté, ils font des bénéfices, ils se séparent de leurs employés», s'étonne un panéliste. Mais il y a aussi Continental à Clairvoix. «Rendez-vous compte, s'exclame une femme, l'État a aidé l'entreprise contre la promesse qu'il n'y aurait pas de licenciements ! Les ouvriers avaient accepté de travailler 40 heures par semaine. Travailler plus pour gagner plus, qu'ils disaient… Continental fait des bénéfices. Et les voilà au chômage !» Et de crier à la trahison. «Quoi qu'on fasse, on est bien peu de chose, dit un employé. La plupart des grosses boîtes qui font des bénéfices donnent tout aux actionnaires. Alors que les PME, elles, essaient d'y mettre du leur. Ce sont elles qui créent de l'emploi !»«J'ai vu le se
«Les grosses boîtes donnent tout aux actionnaires»
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par Denis Muzet
publié le 14 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mars 2009 à 6h51)
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