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Libération

Même des députés de droite veulent détricoter le bouclier fiscal

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UMP et Nouveau Centre s’attaquent à la loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d’achat).
publié le 14 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 14 mars 2009 à 6h51)

Comment démanteler sans le dire la loi Tepa (Travail emploi pouvoir d’achat), qui met en œuvre les principales promesses fiscales de Nicolas Sarkozy? Quand la loi avait été votée, à l’été 2007, quelques rares voix s’étaient fait entendre chez les parlementaires de la majorité pour mettre en garde l’exécutif des conséquences sur le déficit budgétaire d’une réforme qui amputait l’Etat d’une quinzaine de milliards d’euros de recettes.

Un an et demi et une crise économique plus tard, les députés UMP et Nouveau Centre rivalisent d’ingéniosité pour vider cette loi d’une partie de son contenu.

Pieds dans le plat. Vendredi, dans un entretien au quotidien économique Les Echos, le président UMP de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, Pierre Méhaignerie, a mis les pieds dans le plat en proposant de créer une nouvelle tranche d'impôt sur les plus riches, ceux dont «les revenus dépassent l'entendement». Et par là, il entend ceux qui gagnent plus de «300 000 ou 400 000 euros par an».

«Dans la loi Tepa», précise-t-il à Libération, «il y a des mesures qui restent tout à fait utiles, comme les exonérations pour les heures supplémentaires, ne serait-ce que pour préparer la reprise. Il y a celles qui sont très populaires, comme les abattements sur les droits de succession, qu'il faut conserver. Et puis il y a des mesures en faveur des plus aisés. On pourrait aujourd'hui demander à ceux-ci un effort pour fin