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Le Pen sur le ring européen pour éviter le KO

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FN . Alors qu’il passera le flambeau en 2010, le leader d’extrême droite a mis son parti en ordre de marche, hier.
publié le 16 mars 2009 à 6h52

A la tribune, Jean-Marie Le Pen brandit toujours les poings en signe de victoire. Mais plus question de grimper les marches de l’estrade quatre à quatre. Le président du Front national préfère se fendre d’une courbette comme un acteur saluant à la fin de la représentation.

Hier, le leader d'extrême droite lançait sa campagne électorale pour les prochaines européennes à Arras, devant près d'un millier de personnes. Une dernière plongée dans l'arène qui prend des allures de tournée des adieux pour Le Pen, 81 ans en juin et prêt à passer la main au congrès de 2010. Cette fois encore, il revêt le costume de celui qui avait tout vu venir avant tout le monde, clés de ses succès passés. «Comme nous l'avions annoncé, en pure perte, une fois de plus, la France vit la pire crise économique qu'elle ait subie depuis un siècle», lance le vieux tribun. Ou encore : «A moins que les pouvoirs publics n'aient compris, comme nous au Front national, qu'une autre crise financière et monétaire, bien plus grave, se prépare, qui va survenir dans les mois qui viennent, ruinant toutes les banques, et peut-être tous les petits épargnants.» Le Pen a donc fustigé une nouvelle fois l'euromondialisme et ses apôtres, à commencer par Nicolas Sarkozy. Pour Lui, «le candidat bardé de tricolore n'a eu, une fois élu, de cesse de se dépouiller de sa défroque de théâtre pour faire une politique antinationale».

Bruno Gollnisch, numéro 2 bis du mouvement, a repris les accents du chef pour dénonce