Laurent Fabius, Martine Aubry, Lionel Jospin... Par cette jolie photo de famille, le PS entend marquer le coup sur le retour complet de la France dans l'Otan. A l'occasion de ce moment historique, la triplette a convoqué mardi les journalistes – en compagnie du patron des députés socialistes Jean-Marc Ayrault – pour dire tout le mal qu'ils pensent de la décision de Sarkozy, avant le débat de l'après-midi à l'Assemblée, suivi d'un vote de confiance.
Histoire de donner de «la solennité au débat», face à «la gravité de la décision» d'un Nicolas Sarkozy «atlantiste par idéologie», Martine Aubry s'est donc entourée de «deux anciens Premiers ministres, deux hommes d'Etat».
Jospin sort de sa réserve
A sa gauche, Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002, défait à la présidentielle de 2002, sort de sa réserve habituelle. Un petit raclement de gorge, la machine se remet en route. Lionel Jospin s'applique à démonter point par point la décision présidentielle. Elle «va nous banaliser, alors qu'on nous accepte originaux». «On a besoin de la parole de la France», avertit-il. Il rappelle qu'il avait su s'opposer déjà, en 1997 à Matignon, au retour de la France dans le commandement militaire de l'Otan, lorsque que Chirac y pensait. Tout en soulignant l'avantage de la position française, comme lors de l'intervention au Kosovo, à laquelle la France avait participé : «Nous avons souvent dit "non" aux Américains pour des frappes aériennes. Les risques étaien