Le camp néogaulliste vole en éclats. Et c’est paradoxalement le débat parlementaire sur la réintégration du commandement militaire de l’Otan qui met en évidence ses divisions. Cet après-midi, à l’Assemblée nationale, c’est à François Fillon qu’il reviendra de défendre la décision confirmée mercredi par Nicolas Sarkozy : à l’occasion du sommet du 3 avril, la France redeviendra membre à part entière d’une alliance dont le général de Gaulle avait éloigné la France en 1966.
Buvette. Le Premier ministre ayant l'intention d'engager la responsabilité du gouvernement, les récalcitrants de l'UMP - ils seraient une quarantaine - vont être contraints de se taire. Car si le non l'emportait, le gouvernement serait renversé. Les députés de droite les plus hostiles oseront peut-être s'abstenir. Les autres se contenteront de s'attarder à la buvette de l'Assemblée au moment du vote.
A l'abri d'un grave revers politique, Nicolas Sarkozy reste toutefois sous le feu de nombreuses critiques. Pas moins de quatre ex-Premiers ministres - les socialistes Lionel Jospin et Laurent Fabius, les UMP Alain Juppé et Dominique de Villepin - ont exprimé leur désaccord avec une décision qui, selon eux, met la France sous tutelle américaine. Jospin accuse le chef de l'Etat de «détruire» un demi-siècle de «consensus gauche-droite». Il devait le dire ce matin lors d'une conférence de presse (lire ci-contre).
A droite, ceux qui se réclament de l'héritage gaulliste sont profondément divisés. Comm