L’Assemblée nationale a accordé mardi soir sa confiance au gouvernement de François Fillon, qui a défendu le retour complet de Paris dans l’Otan. La confiance a été votée par 329 voix contre 238. La majorité a quasiment fait le plein des voix, à l’exception de 10 députés UMP. Un seul, Franck Marlin, a voté contre, les neuf autres n’ayant pas pris part au scrutin. A gauche, le rejet a été unanime.
Ce débat intervenait une semaine après l’officialisation par Nicolas Sarkozy d’un retour de Paris dans le commandement militaire intégré de l’Alliance atlantique, qui sera effectif lors du sommet de l’Otan les 3 et 4 avril de Strasbourg et Kehl. C’est la deuxième fois, après la déclaration de politique générale en juillet 2007, que le Premier ministre demandait la confiance aux députés depuis son arrivée à Matignon.
Avant le vote, le Premier ministre François Fillon a défendu à l'Assemblée nationale la décision de la France de rejoindre le commandement militaire intégré de l'Otan, en engageant la responsabilité de son gouvernement. «La France, alliée mais pas vassale, fidèle mais insoumise, toujours fraternelle mais jamais subordonnée: voilà la nature de notre relation avec l'Amérique», a dit le chef du gouvernement estimant que «l'amitié ne se confond pas avec la naïveté».
Selon François Fillon, le retour de la France dans l'Otan ne constitue «qu'un ajustement» pour «servir une certaine idée de la France dans le monde». «En 1966, en plein coeur des tensi