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Otan : Fillon obtient la confiance des députés

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Défense . Le Premier ministre a polémiqué avec Laurent Fabius.
publié le 18 mars 2009 à 6h51

L’ex-Premier ministre socialiste Laurent Fabius et son successeur en exercice, François Fillon, se sont vivement affrontés hier sur le retour de la France dans l’Otan. Pour marquer leurs oppositions dans ce débat, ils ont l’un et l’autre sorti le grand jeu, faisant étalage de leurs talents oratoires à la tribune de l’Assemblée nationale.

Répondant par avance à ceux qui l'accusent d'avoir «verrouillé» ce débat, François Fillon a répondu qu'il n'avait pas de«leçon de démocratie à recevoir» des socialistes qui ont accepté sans aucun débat toutes les décisions de François Mitterrand.

Laurent Fabius lui a fait remarquer que la «décision» était déjà prise par Nicolas Sarkozy bien avant le débat parlementaire. Et, en choisissant d'engager sa responsabilité, le Premier ministre «cherchait moins à obtenir l'appui des [siens] qu'à éviter qu'ils ne se divisent».

Errements.Provoquant un tonnerre de protestations sur les bancs de la droite, Fabius a martelé son argument massue : une France intégrée au commandement militaire de l'Otan aurait été «dans l'impossibilité pratique et politique» de refuser de participer à la deuxième guerre d'Irak. D'une voix soudain plus profonde, l'orateur socialiste a cité De Gaulle «qui aimait les mots et savait leur puissance». Dans ses Mémoires d'espoir, le fondateur de la Ve République explique qu'il voulait «hisser les couleurs» et que sa décision concernant l'Otan était déjà prise e