Rien de plus, nada ! C’est en simple spectateur inquiet que Nicolas Sarkozy va suivre aujourd’hui - en partie depuis Bruxelles où il participe à un conseil européen - cette nouvelle journée de mobilisation sociale. Mais en dehors d’une petite déclaration pour assurer qu’il comprend les inquiétudes des Français, le chef de l’Etat ne devrait pas avoir grand-chose d’autre à dire.
Lest. La dernière grande journée de protestation du 29 janvier avait débouché sur un sommet social le 18 février à l'Elysée. Ce ne sera pas le cas cette fois car l'exécutif estime avoir déjà tout mis sur la table voilà un mois. Nicolas Sarkozy, qui ne veut pas être en première ligne, a laissé à François Fillon le soin de gérer cette journée de grève et de manifestations. Et le Premier ministre a d'ores et déjà prévenu : aucune nouvelle mesure sociale n'est à l'ordre du jour, aucune inflexion n'est prévue dans la politique de relance, où la priorité reste à l'investissement plutôt qu'à la consommation.
Soucieux de ne pas creuser davantage les déficits publics, le locataire de Matignon n’entend pas davantage lâcher de lest via des aides supplémentaires pour les Français les plus touchés par la crise. Il affirme, comme le Président, avoir déjà beaucoup lâché, notamment en direction des jeunes, et qu’il convient à tous les ministres de faire de la pédagogie autour des mesures déjà arrêtées.
Ainsi, Brice Hortefeux (Travail et affaires sociales) est prié de concrétiser au plus vite les annonces