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Libération

Quitte ou double au G 20 de Londres

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publié le 19 mars 2009 à 6h53

Dans deux semaines les Présidents ou Premiers ministres des 20 puissances économiques mondiales se retrouveront à Londres pour un G20 historique. Ils n’auront pas droit à l’échec, ils n’auront même pas droit à un demi-succès. Ce qui se jouera ce jour-là pèsera de façon décisive sur l’issue de la crise systémique qu’affronte aujourd’hui le monde entier. Un accord vigoureux sur la thérapeutique accélérerait la reprise de la croissance et ressusciterait la confiance nécessaire. L’absence d’un consensus ou un compromis trop vague et trop mou aurait l’effet inverse : la crise redoublerait, durerait, s’enracinerait. Lors de la dernière crise d’une ampleur comparable, le sommet de Londres enfin réuni en 1933 avait échoué. Le monde avait alors basculé dans l’anarchie économique, dans la concurrence monétaire et financière sauvage. Le chômage massif (25 % des emplois) avec une protection sociale misérable, la déflation, le protectionnisme avaient totalement déséquilibré les sociétés, excitant les nationalismes, ouvrant les portes et les fenêtres aux extrémismes et aux totalitarismes. La crise avait enfanté la tyrannie, la misère et bientôt la guerre. Nous n’en sommes pas là aujourd’hui.

Les gouvernements, les banques centrales, les institutions internationales disposent de ressources, d’informations et de coordinations sans comparaison avec ce qui existait dans les années 1930. Ministres, gouverneurs, directeurs généraux du FMI ou de la Bird coopèrent étroitement, quotidiennement. Res