Les «bonus» et «les plans de stock-options» sont «inadmissibles» dans les entreprises bénéficiant d'aides publiques. «On ne peut pas solliciter de l'argent public et faire un plan généreux de distribution d'actions et de bonus.» En dépit de ces mises en garde lancées vendredi par le président de la République en marge du sommet européen de Bruxelles, les quatre principaux dirigeants de la Société générale s'accrochent à leur magot. Tout juste ont-ils accepté, vendredi, de retarder le moment où ils toucheront leur jackpot (lire ci-contre). Une concession qui ressemble à de la poudre aux yeux et qui ne répond en rien au climat politique délétère qu'est en train de susciter cette affaire.
Ponts d'or. Jeudi, pendant près d'une heure, au détour d'un amendement au collectif budgétaire, l'Assemblée nationale a débattu de ce qu'il est convenu désormais d'appeler l'affaire de la Société générale. Sur tous les bancs, les députés n'ont pas manqué de faire le rapprochement entre les millions de personnes angoissées par la crise qui défilaient au même moment dans les rues et ces ponts d'or aux banquiers. «Par rapport à ces quatre dirigeants et au volume de stock-options qui leur sont attribuées, la majorité UMP se sent mal à l'aise», a déclaré le député Jérôme Chartier. «Nous pensons que c'est malvenu, que ce n'était certainement pas le moment», a-t-il tenu à préciser alors que le ministre du Budget, Eric Woerth, interrogé par la gauche, se