Quatre heures au lieu des deux initialement prévues, pour décider… de se revoir le 30 mars. «Nos organisations réunissent leurs instances dans les prochains jours. Il est normal que nous débattions d'abord chacun de notre côté», s'est presque excusée vendredi Laurence Laigo (CFDT), à l'issue de la rencontre intersyndicale organisée au siège de Solidaires à Paris pour décider des suites à donner à la journée de mobilisation de jeudi. Les syndicats souhaitent «construire un mouvement dans la durée», a aussi plaidé Gabrielle Simon (CFTC). Les syndicats n'avaient en tout cas pas besoin de discuter quatre heures pour dénoncer dans un communiqué commun le gouvernement qui «s'entête à justifier des mesures comme le bouclier fiscal» et le patronat qui «privilégie la rentabilité financière» et «utilise la crise pour accélérer les restructurations».
La réponse de l'exécutif, après celle de François Fillon jeudi soir à la télévision, est venue de Bruxelles, où se trouvait Nicolas Sarkozy : il faut «mettre en œuvre sans délai les mesures annoncées» le 18 février, après la première journée de manifestations, a-t-il insisté. Et de préciser, tout de même, que le gouvernement «avant l'été les évaluera, complétera, modifiera, ajoutera s'il le faut» d'autres mesures.
Pointages. Le Président a-t-il cherché là à dire qu'il tiendrait compte d'une mobilisation nettement plus importante que prévue ? Les pointages syndicaux et policiers concorde