Le retour des emplois-jeunes ? Après avoir entre 2002 et 2006 détricoté le dispositif mis en place en 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin et sa ministre des Affaires sociales Martine Aubry, la droite redécouvre les vertus des emplois aidés pour les jeunes. Invité hier du Grand jury RTL-le Figaro-LCI, Martin Hirsch a levé un coin du voile sur son projet intitulé «Génération active», qui préconise des réponses à la crise, assez proches de celles que la gauche en son temps avait élaborées.
Trois formules sont préparées par le haut-commissaire aux Solidarités actives et à la Jeunesse. La première proposition s'adresse aux entreprises privées, auxquelles il serait proposé de prendre en charge l'intégralité des coûts de formation pour les apprentis et autres contrats de professionnalisation. L'idée est de rendre ces formules d'alternance suffisamment attractives pour qu'elles ne coûtent rien pendant deux ans et que les entreprises anticipent leurs besoins de recrutement. «Pour 100 000 jeunes pendant deux ans, c'est environ 1,5 milliard d'euros», a chiffré Hirsch. Ces aides seraient remboursées ensuite sous forme de réduction des allégements de charges pendant trois à cinq ans.
De la même façon, les formations dans le secteur santé-social seraient préfinancées pour couvrir les besoins en recrutement. «Il nous faut 30 000 infirmières par an, alors qu'il en sort 20 000 des écoles», rappelait hier Martin Hirsch, qui propose de généraliser les prérecrutements dans