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Libération

En Guadeloupe, ça coince pour les 200 euros

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Outre-mer. Les entreprises peinent à signer l’accord salarial.
par Joce Marmy
publié le 24 mars 2009 à 6h51

En Guadeloupe, les négociations avancent lentement au sein des entreprises. Des poches de conflit perdurent. Après le protocole de sortie de crise signé le 4 mars entre l’Etat, les collectivités locales et le LKP (Liyannaj kont pwofitasyon), l’île vit au rythme des négociations, entreprise par entreprise, dans les secteurs d’activité qui entrent dans le champ d’application de l’accord Jacques Bino, signé le 26 février.

Point crucial de l’imposant cahier de revendications du LKP, cet accord interprofessionnel régional de 200 euros mensuels sur les salaires de 1 à 1,4 Smic, arrive demain au terme du délai fixé. Signé entre le LKP et des organisations patronales minoritaires, il procède d’un montage combinant une part salariale et des aides provisoires, de l’Etat et des collectivités. La fédération du BTP, qui revendique 20 000 salariés, l’a paraphé, se désolidarisant du Mouvement des entrepreneurs de Guadeloupe (MEG). Les entreprises de la grande distribution, comme l’emblématique supermarché Carrefour, détenu par le Groupe Bernard Hayot, ou des sociétés hôtelières ont fini par céder face aux syndicats. Mais l’application matérielle de l’accord ne vaut pas engagement stricto sensu pour ces entreprises. Les organisations patronales, à l’instar du Medef, de la CGPME ou des professionnels du tourisme, refusent toujours de le signer en attendant son éventuelle généralisation à toutes les entreprises privées.

Accents. La procédure d'extension déposée par FO auprès du ministère