«Il vient vendre le plan Sarkozy à une administration Obama sceptique», expliquait le très influent Washington Post pour annoncer les deux jours de visite de François Fillon aux Etats-Unis. Un peu plus de dix jours avant le sommet du G20 à Londres, le Premier ministre a traversé l'Atlantique pour tenter de défendre l'idée européenne, et française, de voir aboutir un véritable accord sur un renforcement de la régulation financière.
Manque d'ambition. Après un week-end privé passé à New York, le chef du gouvernement a entamé, dès dimanche soir, une série de rencontres à huis clos avec plusieurs dirigeants d'entreprises et de banques privées américaines, puis hier matin, avec des acteurs de la régulation financière. Mais le temps fort du déplacement de François Fillon devait être un déjeuner, hier midi, avec Larry Summers, principal conseiller économique de Barack Obama, suivi d'un entretien à la Maison Blanche, avec le vice-président américain, Joe Biden.
Manifestement, Européens et Américains ne sont pas encore tout à fait sur la même longueur d'ondes, concernant les réponses à apporter à la crise mondiale. Les premiers insistent sur davantage de régulation financière, tandis que les seconds appellent à plus de relance en faveur de l'économie mondiale. Devant la Fondation Carnegie pour la paix internationale, l'un des plus importants think tanks américains, François Fillon a répondu que «tous les pays de l'Union européenne ont mis en place […] des