Les socialistes et Verts au Parlement européen ont proposé mardi de modifier le règlement interne pour éviter que le leader d'extrême droite français Jean-Marie Le Pen ne préside la prochaine session inaugurale en tant que doyen.
«Je suis préoccupé par le fait qu'un négationniste de l'Holocauste puisse présider la session inaugurale du Parlement européen» en juillet au lendemain des élections européennes, a souligné le social-démocrate allemand Martin Schulz, président du groupe socialiste, assurant que la solution était de «modifier le règlement».
En effet, «il n'est pas impératif que le doyen d'âge préside la session inaugurale» et il est «inacceptable, inadmissible», que le leader du Front national, «qui est un négationniste pour qui Auschwitz est un détail de l'Histoire» puisse le faire, a estimé Martin Schulz devant la presse.
«On ne veut pas des croulants»
Il a reçu le soutien du co-président des Verts, Daniel Cohn-Bendit, qui a précisé que son groupe avait «toujours été pour changer le règlement, parce que le fait que le doyen préside (la session inaugurale) est ringard».
«Nous sommes pour que soit la députée la plus jeune qui ouvre la session, non pas à cause de Le Pen, mais parce que c'est un signe pour l'avenir. Allons jusqu'au fond du symbolisme: on ne veut pas des croulants», a martelé l'ancien leader de Mai 1968. Prendre une telle décision ne sera néanmoins «pas facile», a pronostiqué Cohn-Bend