Parler. Rendre des comptes. Justifier ses choix. Mais aussi préparer les batailles électorales à venir. Ce soir à Saint-Quentin dans l'Aisne, Nicolas Sarkozy enfile sa tenue de combattant pour faire ce qu'il affectionne le plus : de la politique. Au cœur d'une région sinistrée (la Picardie) et dans le fief du nouveau numéro 1 de l'UMP, Xavier Bertrand, le Président va discourir pour tenter de donner du sens à la politique mise en œuvre depuis le début de la crise et montrer que «l'Etat protecteur» joue son rôle. Pas seulement en matière économique.
La sécurité des Français, la lutte contre les bandes et les violences scolaires seront également abordées. Dans le droit fil des discours qu'il écrivait pendant la campagne présidentielle, la plume et conseiller du Président, Henri Guaino, a reçu pour consigne d'insister sur les «valeurs, les repères», qui fondent le sarkozysme d'aujourd'hui et de demain. L'idée générale est de montrer comment le «gouvernement se bat et agit au quotidien», selon un conseiller. L'idée sous-jacente est de mettre en scène au milieu de 4 000 personnes triées sur le volet un président de la République, certes impopulaire, mais qui ne se dérobe pas et reste fidèle à ses engagements de campagne au-delà des vicissitudes de la crise. Après Toulon en septembre, au début de la crise, Douai en décembre, sur le plan de relance, Saint-Quentin est censé ouvrir des perspectives sur l'après-crise. Tous ces discours sont des petits caillou