En matière d’élection européenne, Rachida Dati n’est pas tout à fait novice. Avant d’occuper la deuxième place en Ile-de-France derrière Michel Barnier, elle a déjà été très près de concourir pour cette compétition électorale.
C'était en 1994, sur la liste «Europe solidaire»… du parti socialiste. «Vendredi», l'hebdomadaire interne du PS de l'époque, en date du 6 mai 1994 - soit un peu plus d'un mois avant le scrutin - en atteste: l'actuelle garde des Sceaux figure en 54e position sur la liste (à l'époque nationale) conduite par Michel Rocard, alors premier secrétaire, et votée par les militants. Elle apparaît aux côtés d'actuels dirigeants du parti, tels que Jean-Christophe Cambadélis ou Benoît Hamon... Mais, à l'arrivée, son nom a disparu de la liste présentée aux électeurs. Un retrait motivé par la déception d'une place non éligible? Interrogée ce mercredi, la Garde des Sceaux assure qu'elle a elle même «demandé que [son] nom soit rayé de cette liste».
Du côté de la rue de Solférino, cette éphémère incursion n'a pas marqué les esprits. «Je n'en ai absolument aucun souvenir, et je n'en ai jamais entendu parler», assure Yves Colmou, à l'époque directeur de cabinet du premier secrétaire.
L'actuel président de la région Ile de France admet pourtant avoir croisé la route de Rachida Dati, quelques années auparavant, alors qu'il était encore directeur du cabinet de Michel Rocard à Matignon: «Dati n'était pas au PS, mais elle m'avait été présen