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François Pérol récuse les accusations de conflit d'intérêt

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L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, est entendu ce matin par les députés sur les conditions de sa nomination à la tête du groupe Caisse d'Epargne/Banque Populaire.
François Pérol, en 2003. (AFP/STEPHANE DE SAKUTIN)
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publié le 25 mars 2009 à 9h38
(mis à jour le 25 mars 2009 à 11h18)

L'ancien conseiller du président Sarkozy, François Pérol, s'explique ce matin devant les députés sur les conditions de sa nomination contestée à la tête du groupe Caisse d'Epargne/Banque Populaire mais aussi sur sa stratégie pour mener à bien cette fusion. François Pérol est entendu à partir de 9h30 par la Commission des finances de l'assemblée nationale, présidé par le socialiste Didier Migaud.

«Qu'est-ce qui fait que vous n'avez pas saisi la Commission de déontologie de la fonction publique?»C'est la question que Didier Migaud a prévu de poser à François Pérol. En tant que conseiller économique à l'Elysée, François Pérol a en effet pris part aux négociations sur la fusion. Or une loi de 2007 interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée, dans les trois ans précédant son départ. Dans le doute, il doit saisir la commission de déontologie, ne serait-ce que pour se mettre à l'abri d'une éventuelle poursuite pénale.

Une plainte a d'ailleurs été déposée contre François Pérol par une association anti-corruption pour «prise illégale d'intérêt», un délit passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

L'ancien conseiller économique de l'Elysée, François Pérol, a récusé ces accusations. «La fusion est un projet qui est venu des entreprises. Ce n'est pas un projet que j'ai imaginé, que j'ai conçu, que j'ai conduit»