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Libération

Devant les députés UMP, Sarkozy ne bouge pas d’un «demi-millimètre»

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Elysée. Bouclier fiscal, bonus des patrons… le Président a réexpliqué sa politique hier.
Nicolas Sarkozy mardi soir à Saint-Quentin (Aisne). (Philippe Wojazer / Reuters)
publié le 26 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 26 mars 2009 à 6h51)

Adomicile et devant les siens, Nicolas Sarkozy aime se lâcher. Foin de formules léchées et de hauteur toute présidentielle comme mardi où il discourait à Saint-Quentin pour expliquer aux Français sa politique de crise. Hier, à l'Elysée, le chef de l'Etat, qui recevait les députés de la majorité pour un jeu de questions-réponses, s'est montré brut et nature comme il l'affectionne : si lui-même dit avoir «la banane», le Medef a été qualifié «d'âne», le député Mariton s'est fait traiter «d'unijambiste», les Etats-Unis et la Chine ont essuyé ses rodomontades sur les paradis fiscaux. Cerise sur le gâteau : il a menacé de «démissionner de (son) poste de coprince d'Andorre». A la sortie, un parlementaire soupirait de cet énième numéro de «monsieur Réponse à tout», comme il appelle le Président.

Sans discours préliminaire, Sarkozy a souhaité entrer dans le vif des sujets qui fâchent au sein de l'UMP ou divisent ouvertement comme le bouclier fiscal ou la question de la rémunération des dirigeants d'entreprise. Pas sûr que cet exercice, qui consiste «à faire dégorger le député», selon l'expression d'un conseiller du chef de l'Etat, soit efficace en ces temps de rébellion à droite…

Menaçant. Ainsi, sur le fameux bouclier fiscal que d'aucuns à l'UMP voudraient mettre entre parenthèses au moins le temps de la crise, Sarkozy a eu cette réponse: «Prenez une photo de moi, regardez-la bien et attendez longtemps avant de