Provoquer pour exister dans les medias. Depuis des années, les responsables du Front national, Jean-Marie Le Pen en tête, ont habitué les Français à leurs déclarations chocs. Au mieux provocatrices, au pire xénophobes ou négationnistes, souvent nauséabondes, l'effet recherché – faire parler de soi – ne loupe pas.
Derniers cas en date, le «détail» sur les chambres à gaz, ressorti par Jean-Marie Le Pen, et cette affiche pour les européennes détournant Jean Jaurès, figure du socialisme, placardée pour la campagne de Louis Aliot, candidat FN aux européennes dans le sud-ouest et secrétaire général du parti.
Refusant le terme de provocation, il préfère parler de «pied de nez aux socialistes». Un pied de nez synonyme de succès, à ses yeux: «C'est sûr que pour mon lancement de campagne, j'avais prévu qu'on parle de moi. Je savais bien que ça allait faire un pétard». Un tract est d'ores et déjà prévu, reprenant le même détournement.
«C'est un acharnement contre Le Pen»...
Le cas Le Pen n'est pas nouveau. Ses propos sur les chambres à gaz qualifiées de «détail» de l'histoire de la seconde guerre mondiale datent de 1987. C'était sur RTL. Ils lui avaient valu une condamnation à 1,2 million de francs. En 2005, il les avait répétés, puis de no