Menu
Libération
Interview

«Cela rappelle le temps des procès de Moscou»

Article réservé aux abonnés
Christian Picquet, chef de file des «unitaires», dénonce les méthodes visant à l’exclure du parti de Besancenot :
publié le 27 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 mars 2009 à 6h51)

Christian Picquet, chef de file de la minorité «unitaire» de la LCR, voulait défendre la tradition pluraliste de l'ex-Ligue communiste révolutionnaire au sein du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Après avoir été écarté de la direction politique du parti d'Olivier Besancenot, il a fondé l'association Gauche unitaire et rejoint le Front de gauche aux européennes avec le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon et le PCF. Dans Libération, il rejette son exclusion du NPA. Ironie du sort, Christian Picquet sera candidat en juin en troisième position sur la liste du Front de gauche en Ile-de-France face à Olivier Besancenot, en troisième position sur la liste du NPA.

Etes-vous toujours membre du NPA ?

Je ne ferai pas campagne pour le NPA, qui refuse le rassemblement de la gauche de gauche pour ces européennes. Point barre. Où la logique de l'esprit de parti va-t-elle s'arrêter ? A la LCR, on traitait les divergences par la discussion politique. Pas en se désignant des «ennemis». Ces jours-ci, nous recevons des menaces et des insultes sur nos portables du type : «Vous êtes pas mal dans vos baskets d'aller chanter la Marseillaise avec Marie-George Buffet au Zénith ?», «On va pas être aussi patients avec vous que les vieux trotskistes». Cela suffit. Cela rappelle le «Fusillez ces chiens enragés» des staliniens au temps des procès de Moscou.

Etes-vous formellement exclu du NPA ?

Il y a eu une «note» du comité exécutif suggérant que nous nous serions de nous-mêmes «mis en dehors du parti». La constitution de Gauche unitaire y e