Il y avait trois vedettes en tournée, hier, dans le TGV Méditerranée. Les chanteurs Stephan Eicher et Raphaël. Et, aussi, Vincent Peillon, qui faisait là sa première escapade sur ses nouvelles terres d’élection : la grande région Sud-Est, où il conduit la liste du Parti socialiste aux européennes.
Délogé du Nord par Gilles Pargneaux, premier secrétaire d'une fédération nordiste qui a largement contribué à l'élection de Martine Aubry, la tête de liste, au wagon-bar, contre d'emblée le procès en parachutage. Procès notamment intenté par Christian Estrosi, le maire (UMP) de Nice, qui lui a offert un Guide du routard : «Mon père a habité la Drôme, j'étais prof à Lyon, j'ai passé des vacances dans le Sud-Est… Mais je ne suis pas dans ce registre des racines. D'ailleurs, Michel Barnier, originaire de cette région, est en Ile-de-France !» Et de déminer, après avoir qualifié de «crève-cœur» ce déracinement contraint : «Le "crève-cœur" a fait beaucoup de bruit. Mais je dois beaucoup aux socialistes de Picardie. On a fait le boulot, collé des affiches, mené des bagarres… J'ai eu un moment d'émotion, et je l'ai dit. Moi, je ne suis pas Jack Lang ou Elisabeth Guigou…»
15 h 30. Mairie de Valence (Drôme). «Le grand enjeu, c'est de faire une campagne de vérité.» Dans la grande salle de la mairie, face à la presse locale, le candidat tente de résoudre la «difficulté à donner un sens à cette campagne européenne, entre proximité et sujets lourds».